Lou de Béjarre

Nom : De Béjarre

Prénom : Lou, ou Louis de son vrai nom

Âge : 23 ans

Sexe : Masculin

Origine : Vendéen

Sexualité : Homosexuel

Niveau social : Noble, fils de baron

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Histoire :

Lou naquit un 5 Mars, vers 8 heures - une belle matinée, fraîche et ensoleillée, dans la demeure familiale. On avait fait venir médecins, sages femmes et prêtres en nombre, et tous les serviteurs étaient aux petits soins ; avant même la naissance de l'enfant la chambre avait été préparée, remplie de jouets, peluches, coussins de soie et de velour, tout pour le confort du futur héritier.

Car nul doute qu'il s'agirait de l'héritier : Monsieur et Madame n'avaient pas d'autres enfants, ce qui avait causé jusque là leur grande tristesse ; ce n'est qu'arrivée à un âge où l'on craignit qu'elle ne put mettre un enfant de bonne santé au monde que Madame tomba enfin enceinte - un vrai miracle, dirent certains. Le bonheur que causait l'arrivée de cet enfant devait se répercuter sur toute la famille, toute la demeure, tout les alentours, si bien qu'aussitôt né le bambin recevait plus d'amour et d'attention que certains n'en auraient pu rêver de toute leur vie.

Depuis sa petite enfance jusqu'à un âge plus avancé de l'adolescence, Lou devait ainsi être choyé et adoré de tous autour de lui. Ayant en outre hérité de la finesse de traits de sa mère et du charisme de son père et présentant très tôt de grandes qualités dans l'étude et l'application de tout ce qu'on lui enseignait, il était doté de tous les charmes qu'on eut pu espérer de lui.

Des qualités, il en avait, tous ne cessaient de le répéter et de s'extasier toujours plus à les admirer ; mais il avait aussi de grands défauts qui ne s'arrangèrent pas en grandissant. Les effets d'une telle éducation étaient à prévoir : Lou présenta rapidement un caractère suffisant, orgueilleux, hautain. On ne s'en affola pas au départ : c'était bien normal après tout qu'un jeune homme d'une telle qualité se comporte ainsi ; mais quand on s'aperçut qu'il dédaignait de plus en plus tout ce qui n'avait pas de rapport direct avec lui-même, il était déjà trop tard.

Il grandit encore, laissé en totale liberté, jamais contredit, toujours obéit, et malgré son comportement des plus haïssable, toujours aimé.

Mais un autre trait de caractère pour le moins singulier ne tarda pas à se manifester chez Lou, et qui ne manqua pas d'inquiéter ses éducateurs. Depuis très jeune, et comme beaucoup d'autres bambins de sa condition, il avait été vêtu de dentelles et de soie, de robes, de noeuds - de tant d'accessoires féminins. Mais quand, une fois qu'il fut en âge de se débarasser de ces habitudes, on voulut le diriger vers des attitudes correspondant plus à son sexe d'après les critères établis, il s'y refusa farouchement. On ne voulait pas le vexer ; après tout il était encore jeune, et un garçon si beau et si efféminé resplendissait plus encore dans des vêtements de femme.

On laissa faire, on laissa faire encore, jusqu'à ce qu'on ne pu plus prétendre que c'était l'âge. Le baron son père et les hommes chargés de son éducation décidèrent que cette mascarade devait cesser : on lui interdit du jour au lendemain de porter la moindre tenue qui pourrait sembler trop efféminée aux yeux de ses juges, et on ne tarda pas à lui imposer de nouvelles activités plus physiques, radicalement différentes de celles dont il avait l'habitude. On alla même jusqu'à lui couper les cheveux de force - il les avait laissé pousser très long - mais il se débattit tant qu'il fut accidentellement blessé, si bien qu'on ne tenta plus depuis de les lui toucher.

Enfin, on songea que ce qui lui manquait le plus était la société de jeunes gens de son âge, ou du moins de même sexe - les seules autres enfants avec qui il avait jamais eu le moindre contact étaient les enfants des servantes, qui se trouvaient être toutes des jeunes filles. On fit ainsi venir à la demeure d'autres jeunes fils de nobles, ce qui permettrait de surcroît de renier d'anciennes amitiés.

Au début, tout se déroulait à merveille. Au contact de ces jeunes gens, Lou semblait plus facilement accepter les tenues qu'on lui imposait ; il prenait peu à peu goût aux activités de la gent masculine et bientôt il parut inséparable de ses camarades. On ne le remarqua pas alors, mais il y avait particulièrement un des jeunes gens que Lou affectionnait beaucoup. Ils s'entendaient tous deux à merveille, et on souriait avec tendresse de leur "belle amitié" ...

Du moins jusqu'au jour où l'on découvrit la réalité de leurs rapports. Depuis plusieurs mois déjà ils avaient pris l'habitude de se retrouver dans la chambre de l'un ou de l'autre et d'y pratiquer des "jeux" qu'on ne leur avait pourtant jamais enseigné ... Quand ils furent découverts par une jeune servante, ayant ce jour-là oublié de fermer la porte à clé, ils manquèrent de provoquer un véritable scandale. L'affaire fut heureusement étouffée, et une fois le jeune homme en question chassé, on crut l'avoir classée. Mais cela ne convenait pas à Lou.

Dans une colère terrible, il changea radicalement de comportement : malgré les interdictions, il remettait à nouveau des vêtements de femme et, pire encore, il se mettait à ouvertement séduire tous les hommes qu'il croisait, sans se soucier le moins du monde des effets que cela pourrait avoir sur la réputation de la maison. On tenta de le faire cesser : menaces, raisonnements, hurlements, supplications - rien n'y fit. Il fut enfermé dans sa chambre avec interdiction d'en sortir, et on du bientôt se résoudre à ne lui faire voir que des femmes. On parvint à le garder ainsi coupé du reste du monde durant près de deux ans, et quand on crut son "mal" guéri, on le laissa de nouveau sortir.

Il se comporta de nouveau remarquablement - du moins au regard de ses anciens jeux de séduction puisqu'il avait toujours la même attitude hautaine et méprisante. Il semblait même réfléchir et s'intéresser sérieusement aux propositions de mariage qui arrivaient de plus en plus nombreuses.

Mais tout cela n'était qu'une façade : Lou, depuis qu'il avait été autorisé à sortir de nouveau, se rendait régulièrement à des soirées où se retrouvaient des groupes de jeunes gens pratiquant le même genre de "jeux" que ce qu'il avait autrefois découvert. Lorsque ce fait fut rendu publique, son père souhaita tout d'abord le renier et le déshériter. Mais réalisant bien vite que s'il faisait ça, le nom de Béjarre disparaîtrait définitivement, il ne put que se résoudre à enfermer de nouveau son fils. Réalisant cependant qu'à l'âge qu'avait atteint Lou il ne pouvait plus espérer le faire changer, il accepta de laisser partir le jeune homme lorsque celui-ci manifesta le désir de voyager. Au moins il serait loin, et le scandale n'atteindrait peut-être pas le domaine.

C'est ainsi qu'il débuta un voyage en France et en Europe qui dura trois années. Trois années durant lesquelles il apprit à parler presque couremment l'anglais, l'allemand et le flamand ; il s'instruisit plus encore au contact de groupes d'érudits, et apprit dans le même temps des connaissances d'un autre genre avec d'autres jeunes gens partageant ses préférences.

Au terme de ces trois ans il revint en France, mais peu désireux de retourner dans la barronie familiale où il devrait tôt ou tard succéder à son père, il fit une halte à Paris. Il avait entendu parler par ses fréquentations d'un établissement renommé dans les environs de la capitale, et où, disait-on, la pratique des plaisirs comme il avait coutume de la vivre n'était pas prohibée mais au contraire appréciée et faisait même partie des services offerts à la clientèle. Un établissement connu sous le nom de "de Guerray" ...

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Description physique :

Lou est un jeune homme très efféminé, et lui même en rajoute tant de par ses tenues vestimentaires et ses attitudes qu'on pourrait facilement le prendre pour une femme. Assez petit de taille, il a cependant une silhouette élancée ; il se tient droit, son port est digne, mais sa démarche varie en fonction de son humeur, tantôt nonchalante, tantôt énergique et autoritaire. Il a des membres fins, sa musculature n'est pas très développée - ce qui ne veut cependant pas dire qu'il est faible. Si sa taille n'est pas aussi fine que celle d'une femme, il a cependant un dos cambré et une ligne d'épaules souple qui lui donnent une apparence très féminine. Ses cheveux sont longs et d'un blond assez clair ; il se les attache généralement en queue de cheval ou les tresse. Ses yeux sont verts, en amande, assez fins et allongés. Son visage a une forme ovale et sur ses traits se peint en permanence une attitude hautaine et cynique. Ses lèvres sont fines et rosées ; il a une peau relativement pâle.

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Description psychologique :

De par son éducation, Lou est un jeune homme très sûr de lui, très hautain et orgueilleux ; ce sont certes des défauts assez courants chez ceux de sa condition sociale, mais il les a développés sans doute plus encore que ses semblables. Il ne supporte pas qu'on lui dicte ce qu'il doit faire ni se voir refuser quoi que ce soit : il lui arrive alors d'entrer dans des états de colère effroyable, version adulte des caprices hystériques d'un enfant trop gâté. Il peut alors se montrer très violent et dangereux tant pour les autres que pour lui même. Extrêmement narcissique, il est beau et le sait, et montre qu'il le sait ... Il aime séduire et être séduit, et tout cela se voit dans son attitude. Très susceptible et rancunier, il n'a aucune patience et craque très rapidement. Ayant cependant reçu une très bonne éducation, il sait quand se tenir correctement et y arrive remarquablement bien - il n'y en fait qu'en privé qu'il montre sa vrai nature.